Réduire l'impact de la communication :notre expérience du bilan carbone en 5 questions

B Side vient de réaliser son bilan carbone pour la cinquième année consécutive. L’appréhension du chantier technique intimidant des débuts a cédé la place à l’enthousiasme pour un outil de pilotage et de mobilisation hyper intéressant pour réduire l’empreinte carbone de la communication. On vous raconte notre expérience… en 5 questions 😊

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1. Pourquoi nous être lancés dans le calcul de notre empreinte carbone ?

La première et la principale réponse à cette question, c’est que nous avons, comme beaucoup, pris conscience de façon plus aiguë des enjeux climatiques en 2018, à la faveur de la médiatisation de séries d’événements climatiques extrêmes. Face à la gravité du sujet, nous ne voulions pas rester sans au moins nous poser la question de notre contribution.

Plus prosaïquement, cette prise de conscience faisant son chemin dans les milieux économiques, deux mouvements dont B Side était membre, DRO – Dirigeants Responsables de l’Ouest et le CJD Nantes Atlantique, ont lancé des dispositifs permettant d’accéder à un premier bilan carbone simplifié. Des initiatives soutenues financièrement par l’Ademe et pilotées par Toovalu, dont nous nous sommes saisis.

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2. Que mesure le bilan carbone de B Side ?

Attention, c’est là qu’on commence à rentrer un peu dans la technique 😉 C’est important parce qu’il faut comprendre qu’un bilan carbone qui n’intègre pas le scope 3 n’a pas d’intérêt. Ça veut dire quoi ?

Avant tout, rappelons qu’on appelle bilan carbone le comptage de tous les gaz à effets de serre (GES) émis par l’entreprise, mesurés en « tonnes équivalent CO2 » TeqCO2.

Le scope 1 représente les émissions de GES directes, c’est-à-dire dans le périmètre physique de l’entreprise. Chez B Side, c’est assez limité : il s’agit du carburant de nos deux voitures hybrides.

Le scope 2 désigne les émissions de gaz à effet de serre indirectes liées à l’énergie consommée sur site mais produite ailleurs (électricité notamment).  Pour B Side, on parle ici du chauffage (réseau de chaleur) et de l’électricité utilisée pour faire tourner nos ordinateurs et la machine à café !

Le scope 3 comprend… tout le reste ! Il s’agit de toutes les émissions indirectes de la chaîne de valeur d’une entreprise : celles de nos fournisseurs (pour le fonctionnement de l’entreprise ou pour la production des projets) et celles de l’usage de nos produits et services par nos clients. Pour une agence de communication, c’est évidemment là que se situe l’essentiel de nos émissions. Il serait même utile, dans notre métier, d’imaginer un scope 4, qui mesurerait l’impact carbone des produits et services que nous contribuons à promouvoir, ou des comportements que nous incitons à adopter. C’est bien là le vrai enjeu de la communication responsable. Mais c’est une autre histoire…

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3. Concrètement, comment ça se passe ?

On ne va pas se le cacher, c’est un peu fastidieux, surtout au début : il faut prendre en main le logiciel et surtout structurer (et, avant ça, chercher !) sa donnée.

Chez nous, c’est Florence Léauté, responsable comptable et administrative, qui s’en occupe depuis l’origine : « Les deux premières années, j’ai travaillé sur une version simplifiée de bilan carbone, ce qui m’a permis de comprendre comment le structurer et préparer ma donnée, et de faire ressortir les principaux postes d’émissions. Puis, avec l’aide de Toovalu qui nous accompagnait, nous avons travaillé plus en précision : nous avons globalement affiné la typologie de nos sources d’émissions en nous appuyant sur les référentiels de l’ADEME, et nous avons fait un gros travail en interne pour rentrer dans le détail des principaux postes, comme la téléphonie et l’informatique par exemple, en recherchant les référentiels produits de chaque fabricant. »

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4. Et alors, c’est utile de faire son bilan carbone ?

La première utilité du bilan carbone c’est de permettre d’identifier les principales sources d’émissions de l’entreprise, et ce n’est pas forcément intuitif. Par exemple, pour B Side, ce qui est ressorti en premier, c’est la production de films en vidéo ou en motion design, nos abonnements à des bases de données professionnelles en ligne (en relations presse notamment) et la réalisation de reportages photos ; devant l’impression ou le matériel informatique.

Une fois que l’on a cette information, on peut décider de tricher (en demandant à ses partenaires de facturer les clients en direct pour sortir leur impact du bilan carbone) ou d’agir ! Evidemment, nous avons choisi la deuxième solution. Et, sans triche, nous avons réussi à diviser nos émissions de 31% entre 2018 et 2022 (voir notre bilan carbone ici) :

2018 (scopes 1,2&3) : 154 TeqCO2 soit 7,7 TeqCO2/salarié ou 62kCO2/k€ de CA
2022 : 106 TeqCO2 soit 5 TeqCO2 /salarié ou 56kCO2/k€ de CA

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5. Et après cinq bilans carbone, on fait quoi ?

L’objectif est de réduire le plus possible nos émissions de gaz à effet de serre. Plus précisément, nous visons, pour 2030 au plus tard, de les diminuer de 50% par rapport à l’année 2018 (soit 77 TeqCO2 / an).

Ce sont évidemment les dernières tonnes qui sont les plus difficiles à éviter. Et surtout, ce qui est à la fois compliqué et très intéressant, c’est qu’assez vite on ne peut plus progresser tout seul. Si l’on reprend l’exemple de notre premier poste (vidéo et motion design), les seules solutions pour abaisser nos émissions sont d’en faire moins (et donc de continuer à nous poser la question de l’utilité de chaque outil) et de les faire mieux ; sur ce point, nous devons travailler main dans la main avec nos partenaires pour inventer de nouvelles manières de faire, plus sobres mais pas moins créatives. Le gros enjeu pour nous réside donc dans notre capacité à sensibiliser et embarquer nos clients et nos fournisseurs dans cet objectif de réduire l’empreinte carbone de la communication. Et c’est là qu’un simple bilan carbone prend une autre dimension et devient catalyseur de la transformation de toute une chaîne de valeur !

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